On pensait être prêt. On avait réfléchi à tout. On avait précautionneusement choisi son angle, élaboré ensemble une stratégie, validé les communiqués de presse. On y a cru fort, on a ciblé, travaillé son listing et finalement… Rien n’a fonctionné comme prévu.
Car justement, les relations presse ne peuvent pas fonctionner comme prévu, car on ne peut rien prévoir.
On m’avait prévenu pendant mes études pourtant, mais une fois lancée dans le métier, au premier « échec« , je me suis sentie complètement désarmée. Pourquoi ce communiqué de presse n’a pas pris ? Les années d’expérience aidant, j’ai fini par comprendre qu’évidemment, chaque sujet proposé aux journalistes ne prend pas forcément, et c’est normal. Car tout ne repose pas sur nos épaules : notre sujet a beau être, à nos yeux et aux yeux du client, très bon, c’est le journaliste et sa rédaction qui choisissent ou non de traiter le sujet. Et quand ça ne passe pas, ça ne passe pas.
Comment expliquer l’échec ? Souvent une actualité forte qui tombe au même moment, parfois un manque de temps ou de moyen humain dans les rédactions, et quelques fois… un sujet qui n’intéresse tout simplement pas. On a beau bien connaître les journalistes, on ne peut pas prévoir à l’avance ce qui va les intéresser et garantir une parution. Ne reste plus qu’à s’armer de patience, courage et persévérance ! En travaillant intelligemment, cela finira par prendre.
Une cliente m’a d’ailleurs dit un jour, alors que nous commencions tout juste à travailler ensemble « nous comprenons bien les relations presse, et nous savons que nous allons envoyer des sujets qui ne vont pas forcément prendre. Mais l’essentiel est de comprendre ce qui n’a pas fonctionner pour pouvoir rebondir la prochaine fois. » Quelle clairvoyance !
Camille Poignon(http://www.camillepoignon.fr)